Les Indes noires, de Jules Verne
J’ai lu Les Indes noires car il était placé
Après le grand Voyage au Centre de la Terre.
J’imaginais de l’Inde le doux exotisme
Mais je fus dans les mines de charbon plongée !
J’ignorais que l’or noir extrait de ces houillères,
Leur avait valu ce surnom plein de charisme.
De Jules Verne on reconnaît le goût constant
Du progrès scientifique, mâtiné cependant
D’élans de tendresse envers le surnaturel,
Qui ne sont pas sans rappeler Le Rayon vert.
Mineurs et ingénieurs ont ici la part belle :
De leur Écosse ils cherchent à sauver la houillère.
Les Indes noires réunit des protagonistes,
Aussi variés que joyeux, courageux et tristes.
Si tous demeurent encore, du début à la fin,
D’un caractère égal que rien jamais ne change,
Je fus fort étonnée par l’amour de chacun
Pour la mine, adulée, couverte de louanges.
Nous voici très loin de l’image d’Épinal
Que nous gardons en tête ayant lu Germinal :
Ici le mineur apprécie son directeur,
Il n’a point de maladie et aucun malheur,
Jusqu’au coup de grisou qui, s’il est redouté,
Reste un pâle ennemi assez bien maîtrisé.
J’ai passé, il faut le dire, un très bon moment,
Tant je fus surprise par le ton du roman.
Les Indes noires abonde en rebondissements,
Qui frayent avec l’humour et le pressentiment.
C’est un récit plaisant et sans autre ambition
Que de mêler la mine à la science-fiction.
Point de message engagé ou subliminal :
L’auteur s’amuse à confronter, à la loyale,
Le folklore écossais et la science mondiale.
Si la raison taquine la crédulité,
C’est pour mieux rappeler au lecteur éclairé
Que tout peut terminer en légende dorée. »
Émilie – Apprentie Bibliothécaire