1Q84, de Haruki Murakami

Composé de 3 tomes qui se déroulent entre avril et décembre 1984 au Japon, 1Q84 alterne les points de vue de deux personnages, Tengo et Aomamé. Un homme et une femme qui n’ont à première vue rien en commun, mais dont les aventures s’entremêlent au fil des chapitres pour n’en former plus qu’une : une histoire haletante, entre fantastique, thriller et romance, qui m’a emballée dès les premières lignes. Des mystérieux Little People aux dangereux Précurseurs en passant par l’allusion non voilée au roman dystopique de George Orwell, laissez-vous emporter par l’étrange lien qui unit Tengo et Aomamé dans le monde parallèle d’1Q84 !

Ces deux protagonistes sont en effet au centre de la série. L’un est professeur de maths et écrivain en devenir, l’autre enseigne le sport en club… Et remplit d’autres missions plus insolites. Autour d’eux gravitent le garde du corps Tamaru, l’éditeur Komatsu, le détective privé Ushikawa, la jeune auteur Fukaéri et la riche Shizue Ogata. Chacun se dévoile au fur et à mesure des romans, grâce à l’écriture fluide et précise de Haruki Murakami. Point de poésie ou de lyrisme dans 1Q84, mais une foule de détails, qui rendent la moindre réplique signifiante et donnent aux descriptions une vie propre, ajoutant en profondeur à la psychologie des personnages.

Ce qu’ils mangent, les habits qu’ils portent, les accessoires qu’ils prennent avec eux, rien n’est anodin dans le texte millimétré de Haruki Murakami : son talent est de rendre intéressantes ces petites touches qui semblent a priori inutiles. Les décisions de chacun en acquièrent plus de force et le lecteur est vite passionné, dévorant les mots les uns après les autres. Cependant 1Q84 se termine en point d’interrogation, laissant nombre de ses énigmes à l’imagination du lecteur. Le brio de Haruki Murakami est de faire dépendre ce choix de ses personnages, remettant en question ce qui paraissait évident. Faut-il chercher à tout expliquer ? Ou bien nos intuitions profondes doivent-elles primer sur notre compréhension du monde ? Vivre heureux plutôt que tout savoir, telle pourrait être la réponse d’1Q84.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous préféré l’un des trois tomes par rapport aux autres ? Quel est votre roman favori parmi ceux de Haruki Murakami ? Pour moi 1Q84 est en haut du panier : j’adore le mélange de genres (ceux qui ont lu Grandir le savent) et j’ai apprécié de découvrir les personnages avec plus de profondeur que dans L’incolore Tsukuru Tazaki ou Kafka sur le rivage 🙂

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