Le Horla, de Maupassant

Cette nouvelle est un classique, et sa réputation est méritée. Le Horla, c’est l’histoire d’un homme qu’une présence invisible poursuit sans répit. Journal intime inachevé, impossible de dire si le narrateur s’est suicidé ou s’il a perdu la raison.

Dans cette nouvelle, la peur va de pair avec la folie : c’est du fantastique au sens propre, impossible de déterminer si le narrateur est fou ou si cette présence mystérieuse est réelle. L’histoire est d’autant plus intéressante que, si le Horla est réel, la peur vient toute entière du narrateur. Cette créature invisible ne fait rien de proprement effrayant : elle boit du lait, observe, change peut-être un ou deux objets de place. Mais pas de coups, pas d’agressions : ce pourrait très bien être un gentil fantôme.

Or le narrateur réagit par une peur de plus en plus irrationnelle au fur et à mesure que la nouvelle progresse : peur de l’invisible, peur de la folie, peur de lui-même plus que du Horla. Peur de la peur, tant le Horla est immatériel. Et l’effet est réussi : c’est une nouvelle inquiétante, récit implacable du familier envahi par l’étrange, portrait tangible d’une peur impalpable, que trace la plume de Maupassant.

L’histoire est courte, mais efficace, et réduit la peur à sa composante essentielle : l’invisible.

Cette nouvelle est souvent étudiée dans le cadre des programmes scolaires. L’avez-vous lue ? Vous a-t-elle effrayé ? Discutez-en ici 🙂

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