Dans les coulisses du Salon Fantastique
Du 31 octobre au 2 novembre 2019, j’ai eu le plaisir de participer au Salon Fantastique de Paris. Je vous propose de plonger dans les coulisses de cet événement incontournable pour les amateurs d’imaginaire ! Tout a commencé grâce à Patrick Pla, alias le Chroniqueur de la Tour. Sur une idée de Karima Djelid, il a créé le groupe de La Chevauchée des Songes, collectif de cinq auteurs indépendants auxquels se sont joints Romain Vivies, Cassandra Patte et moi. Création de la bannière, flyers, pendant de longs mois nous avons préparé ce grand moment : la joie fut à son comble lorsque nous découvrîmes que nous aurions un stand en angle, nous permettant de dédicacer à trois pendant l’ensemble du salon ! Jeudi soir à 17h, nous étions fin prêts.
Les premiers visiteurs étaient principalement des exposants. Auteurs, éditeurs, artisans, illustrateurs, créateurs de jeux de rôles, le Salon Fantastique réunit les passionnés d’imaginaire en général plutôt que de littérature en particulier. À côté de nous se trouvait le stand de Dario Alcide, que j’ai eu l’occasion de rencontrer au salon des auteurs indépendants de Maisons-Alfort en mars 2019. Face à nous, les visuels des Prélats de Faneas, déclinés sous forme d’aimants, porte-clés et mugs, tous créés par l’auteur de cette saga en quatre tomes, invitaient à un voyage fascinant. Sur l’autre côté du stand, nous pouvions admirer les créations de Kudnalla, inspirées des studios Ghibli et de nombreux autres univers. Un peu plus loin, Esméralda Belladone posait dans de superbes tenues, tandis que les dragons chatoyants de Chane happaient le regard.
Les choses sérieuses ont commencé le vendredi matin. Armée d’une trentaine de Grandir et d’une dizaine de Vivre, équipée d’un lecteur de carte bleu flambant neuf, de trois présentoirs, d’avis de lecteurs et de mes éternels marque-pages, je craignais seulement que la pluie décourage les visiteurs. Mal m’en a pris, car le Salon Fantastique n’a pas désempli ! Distribuant mes marque-pages à tour de bras, criant presque « Bonjour ! » pour attirer les lecteurs timides, je n’ai pas cessé une seconde de présenter La Bibliothèque. Si tout ne le monde n’a pas acheté, de nombreux regards brillaient en découvrant ce monde où les livres sont des rêves, et enviaient Émilie qui a le pouvoir d’y pénétrer comme s’il s’agissait de vies réelles.
Patrick ayant établi un planning irréprochable pour que nous puissions chacun à notre tour pratiquer l’art brutal et néanmoins subtil de l’alpagage, j’ai profité de mes heures creuses pour déambuler dans le Salon Fantastique. Si les prix des artisans s’avèrent aussi prohibitifs que l’an dernier, les créations des illustrateurs sont plus accessibles, et de nombreux romans autoédités invitent à tenter l’aventure. Je reste très intriguée par Le Souffle des Dieux, de Vincent Portugal, Réalités, de Loïc Grosman, Les Chroniques des Fleurs d’Opale, de Ielenna et Les Héritiers d’Arr-Liannrhod, de Bedida Lynn Brunoir.
Les projets ne manquent pas autour des littératures de l’imaginaire. Que ce soit au Québec avec la saga des dragons de Seyrawyn qui se décline en un nombre incalculable de produits dérivés, ou à travers des projets plus modestes comme celui de l’ange démon Bastaleck, réunissant illustrateurs et créateurs de costumes autour d’une histoire bientôt déclinée en bande-dessinée, le Salon Fantastique regorge d’initiatives. J’ai été particulièrement intéressée par les recueils de nouvelles des éditions HPF, qui recherchent de nouveaux auteurs, ainsi que par la maison d’édition associative L’Imaginarium, mêlant ateliers d’écriture et jeux de rôle. Certains, comme la correctrice indépendante Fanny Sichel, font le tour des stands pour faire connaître leur travail et trouver de nouveaux partenariats !
Ce Salon Fantastique fut une très bonne expérience. 16 livres vendus en deux jours, et plusieurs lecteurs désireux d’acheter la version numérique ou de se rendre sur mon site pour découvrir mon univers, sans parler des belles rencontres et des échanges passionnés : je considère cela comme une réussite ! J’ai également échangé Grandir contre le tome 1 des Chroniques de Dreamworld de Cassandra Patte, qui se déroule lui aussi dans l’univers du rêve. Mes compagnons de La Chevauchée des Songes dressent un bilan plus mitigé, avec une moyenne de 4 ventes par personne. Il semblerait que ce salon ait été moins propice aux achats que l’an dernier. Romain Vivies et Dario Alcide évoquent à regret les salons où les lecteurs se laissent tenter par les œuvres sans effort : l’avenir nous dira s’il s’agit d’un mythe révolu ou d’une réalité réservée aux événements hors de Paris…
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J’espère participer à nouveau au Salon Fantastique en 2020, d’autant qu’il se déroulera au Parc Floral durant le dernier week-end d’août ! D’ici là, peut-être tenterai-je un concours de nouvelles pour m’essayer à un autre genre et diversifier mes productions. Une lectrice m’a même suggéré de publier la légende du Voleur de Cœurs, qui constitue le chapitre deux de Grandir, sous forme de texte isolé, pour mieux le faire découvrir ! Et vous, quels souvenirs gardez-vous de vos salons thématiques ? En tant qu’auteurs, vendez-vous facilement vos créations ? En tant que lecteurs, par quoi êtes-vous attirés ? 😉
Bonjour,
Je suis désolé de répondre après autant de délais, j’ai attendu bêtement une notification alors que j’aurais simplement dû revenir voir^^’.
Merci beaucoup de votre réponse rapide ! Vous êtes tous des auteurs indépendants, c’est ça ?
Dans tous les cas, je vous dis bon courage à tous ! J’avais vraiment aimé passer sur votre stand, j’espère avoir l’occasion de vous recroiser en salon.
Bonne journée !
Bonjour,
Aucun problème, il m’arrive aussi de répondre avec du retard à cause de notifications qui n’arrivent pas !
Oui, nous sommes tous des auteurs indépendants, merci beaucoup pour votre intérêt qui nous touche beaucoup. Nous espérons aussi pouvoir vous retrouver en salon !
À bientôt 😀
Bonjour,
Je me souviens avoir fait une belle rencontre au stand de la chevauchée des songes ce jour-là 🙂 . Ce projet, que je trouvais super, m’a beaucoup marqué !
Vous n’existez plus aujourd’hui en tant que collectif ? Je n’arrive pas à trouver d’information, de site ou de page sur un réseau…
Bonjour !
Nous nous étions réunis pour l’occasion, nous sommes toujours en contact et prêts à nous réunir à nouveau pour participer à des salons dès que le contexte sanitaire permettra leur réouverture, mais nous n’avons pas de site internet commun pour présenter nos projets, chacun présente ses créations sur ses canaux de communications habituels 🙂