Sapiens, de Yuval Noah Harari

Quand je lis une œuvre philosophique, j’ai pour habitude de souligner les passages que j’estime particulièrement intéressants. Avec Sapiens je n’ai rien souligné… Parce que tout le livre est absolument génial.

Chaque ligne de l’œuvre de Yuval Noah Harari est un délice. Le texte est limpide, drôle, illustré d’exemples très parlants. Sa brève histoire de l’humanité est divisée en quatre parties, qui correspondent aux grandes phases de l’évolution humaine : la révolution cognitive, la révolution agricole, l’unification de l’humanité et la révolution scientifique.
Comment, des chasseurs-cueilleurs originels, isolés en petits groupes d’une centaine d’individus, en sommes-nous arrivés à 7 milliards d’être humains auxquels Internet donne l’impression de vivre côte à côte ? Pourquoi l’humanité a-t-elle connu plus de changements en 200 ans qu’en 70 millénaires ?

La liste des questions fascinantes que pose Sapiens est sans fin : c’est précisément le talent de cet essai. Yuval Noah Harari établit des constats irréfutables, et laisse le lecteur choisir sa réponse parmi celles proposées. Historique, son approche évolue au fur et à mesure que l’époque étudiée se rapproche du présent, pour devenir ethnologique et philosophique. Son génie est de mêler toutes les connaissances humaines dans une vaste analyse transverse, qui culmine dans les questions fondamentales que nous nous posons tous, sur le bonheur, l’avenir et le sens de notre vie.

Pour conclure, je reprendrai l’une des dernières phrases de Sapiens. Une question sur une question, quoi de mieux pour résumer cette œuvre aux mille réponses ?
« La vraie question est non pas : ‘Que voulons-nous devenir ?’ mais : ‘Que voulons-nous vouloir ?’ Si cette question ne vous donne pas le frisson, c’est probablement que vous n’avez pas assez réfléchi. »

Et vous, avez-vous lu Sapiens ? Qu’en pensez-vous ? Quelle révélation vous a le plus surpris ? Pour ma part, j’ai adoré l’idée que l’être humain soit le seul animal capable de parler de choses qui n’existent pas et, a fortiori, d’y croire. J’ai hâte de lire vos commentaires ! 🙂

2 Commentaires

  1. Mika
    31 Mai 2021

    Bonjour, je n’ai pas compris exactement le sens de la dernière phrase du livre. Si vous pouvez me faire part du sens que vous avez compris, ça serait top.

    Merci d’avance

    • Pauline Deysson
      5 Juin 2021

      Bonjour !
      À la fin du livre, l’auteur conclut son analyse par une question : Que voulons-nous vouloir ? Il ajoute « Si cette question ne vous donne pas le frisson, c’est probablement que vous n’avez pas assez réfléchi. » La question posée par Harari rappelle les possibilités infinies qui s’offrent à l’homme, éternel, merveilleux et terrible inventeur. L’homme peut tout, le meilleur comme le pire, et détient une liberté totale, qu’aucune entité ne contrôle. La myriade de possibles qui s’ouvre à lui donne le vertige : couplée à l’insouciance avec laquelle il se lance dans la moindre entreprise, elle laisse effectivement le lecteur béat, ou frissonnant, car l’homme a plutôt tendance à donner dans le pire que dans le meilleure.
      Ce n’est bien sûr que mon interprétation : de votre côté, entre quelles interprétations hésitez-vous ?

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