Le Tour du Monde en quatre-vingts jours, de Jules Verne

Qui n’a pas entendu parler de l’exploit que réalisa Phileas Fogg en 1872 ? Ignore-t-on que ce discret gentleman londonien, accompagné de son domestique fraîchement engagé Jean Passepartout, a accepté le pari fou d’accomplir le tour du monde en quatre-vingts jours ? Défi dont on s’amuse aujourd’hui, à l’heure où un tour du monde sans escale nécessite moins de vingt-quatre heures : gageure à l’époque du train et du bateau à vapeur, où Jules Verne écrivit l’un de ses plus célèbres romans. Multipliant pour notre plus grand plaisir les péripéties sur le chemin de Phileas Fogg et de Passepartout, Le Tour du Monde en quatre-vingts jours fait partie de ces voyages que l’on n’oublie pas.

Les personnages font tout le sel de cette histoire qui, contée autrement, eût pu s’avérer fade. L’impassible Phileas Fogg, flegmatique à l’extrême, forme un contraste saisissant avec Passepartout, auquel tout lecteur s’identifie bien plus facilement. L’agent de police Fix ajoute à l’enjeu du pari un agréable suspens qui se maintient jusqu’à la dernière page, tandis que Mrs. Aouda apporte une touche de romantisme fort bienvenue. L’attitude respective des protagonistes face aux imprévus fait tour à tour rire et douter : même en connaissant la fin, on finit par se prendre au jeu tant les embûches s’accumulent durant Le Tour du Monde en quatre-vingts jours.

J’ai beaucoup apprécié le style de Jules Verne. Efficace, élégant, alternant passages scientifiques et élancées lyriques, le narrateur dépeint chaque personnage avec une tendresse mêlée d’humour que les illustrations de l’édition Hetzel rendent à merveille. Point de message subliminal dans Le Tour du Monde en quatre-vingts jours mais des phrases bien senties, presque des proverbes, qui saupoudrent de piquant les observations géographiques rendues possibles par les escapades hasardeuses de Passepartout. Si Phileas Fogg devait s’incarner dans une morale, je lui attribuerais sans conteste celle de La Fontaine : « Rien ne sert de courir ; il faut partir à point. »

Et vous, avez-vous lu Le Tour du Monde en quatre-vingts jours ? Qu’en avez-vous pensé ? J’ai été agréablement surprise par ce roman qui est le deuxième Jules Verne que je lis. Je craignais des descriptions exhaustives à la manière de Vingt-mille lieues sous les mers : j’ai apprécié de voyager avec une telle légèreté 😉

Pour conclure cet article en beauté, je vous propose de partir à votre tour du 31 octobre au 2 novembre, en venant me rencontrer au Salon Fantastique de Paris ! Rendez-vous au stand de La Chevauchée des Songes, à la croisée de l’avenue Scatha et de la rue Fafnir, si vous souhaitez découvrir ou poursuivre l’aventure de La Bibliothèque.

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