La douce empoisonneuse, d’Arto Paasilinna

Arto Paasilinna est le premier auteur finlandais que je lis. Humour, légèreté et un brin de satire composent sa Douce empoisonneuse : ce roman au style efficace, parfait pour vous aérer l’esprit après un pavé de 500 pages, se lit vite et bien. Il conte les aventures de Linnea Ravaska, veuve âgée et paisible, qui se fait chaque mois dépouiller de sa pension par son neveu et ses amis. Jusqu’à ce qu’une goutte d’eau fasse déborder le vase, éveillant en Linnea un soudain intérêt dans l’élaboration des poisons…

C’est le début d’un engrenage comique qui portera les personnages vers leur fin avec l’implacabilité d’une tragédie grecque. Maniant le comique de situation sans verser dans la caricature ou l’invraisemblable, Arto Paasilinna fait rire et le fait bien. Du bain de Linnea qui se refait une beauté après avoir écorché un cochon, à ses créations culinaires façon potion magique de George Bouillon, en passant par ses tests sur son amant innocent, jusqu’à son élégance dans l’homicide semi-volontaire, tout dans ce roman vous fera sourire. Même la peinture de la méchanceté prend des airs de satire, entre la bêtise des uns et l’incompétence des autres.

Aucun des personnages de La douce empoisonneuse n’est manichéen. Chacun a sa part d’ombre, de lumière et de médiocrité. Le roman d’Arto Paasilinna n’a pas de héros ni d’anti-héros : seulement des personnages aux prises avec leur quotidien. Il ne m’a pas transportée, émerveillée ou fait réfléchir : il m’a fait rire, c’est tout. Sans être un roman exceptionnel, c’est une bonne histoire, qui rappelle que l’évasion suffit parfois à passer un bon moment de lecture.

Et vous, avez-vous déjà lu un roman d’Arto Paasilinna ? Qu’en avez-vous pensé ? J’apprécie les romans légers de temps à autre, mais j’aime aussi les œuvres qui ont davantage de profondeur 🙂

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