Candide, de Voltaire

Loin à l’Est, en Westphalie, au pays des lettres,
Un jeune orphelin vivait dans un grand château.
Élevé dans l’idée que le monde était beau,
Il s’appelait Candide, Pangloss était son maître.
Il s’éprit de Cunégonde, fille du seigneur :
Ce fut le début d’une série de malheurs.

Chassé du paradis pour l’amour de sa belle,
Le voilà enrôlé de force dans l’armée,
Torturé, fouetté, sauvé, frappé puis chassé,
Il fuit au Portugal, enchaîne les duels,
Traverse le Brésil pour finir en Turquie,
Multiplie toutes sortes de péripéties.

Candide est optimiste et persiste à penser,
Que le monde où il vit est en tous points parfait.
Ses compagnons hardis sont autant d’archétypes,
Qui à l’évolution du héros participent.
En plus de Cacambo, valet toujours fidèle
On trouve ainsi Martin, pessimiste éternel.

Et l’on voit autour d’eux des faibles et des forts,
Servantes et barons, grands sages et marchands :
Face à l’adversité chacun est différent,
Car leur seul point commun est de n’être pas morts,
Après avoir vécu de terribles épreuves,
Dont les récits au fil des pages nous abreuvent.

Candide est ingénu et voudrait être heureux :
Il s’efforce en vain de réaliser ce vœu.
Voltaire à travers lui condamne les savants,
Qui en théologiens persistent dans l’erreur
D’un théorème utopique et extravagant,
Niant du quotidien les diverses horreurs.

Oui, comment une semblable réalité
Pourrait avoir été par un Dieu bon créée ?
Le philosophe ici se sert de l’ironie
Pour ridiculiser toutes les théories,
Et choisit d’élever l’industrie travailleuse
Au rang de parangon de vie presque joyeuse.

Émilie – Apprentie Bibliothécaire

 

Illustration de Martin

Martin, exact opposé de Pangloss, démontre dans la suite du livre que le pessimisme systématique est d’aussi peu de secours que l’optimisme aveugle. Seule l’action peut rendre heureux !

Illustration de Candide qui retrouve Cunégonde

La scène où Candide retrouve Cunégonde est des plus signifiantes : enlaidie, revêche, notre héros n’aime plus la belle qui lui a fait traverser les mers… Toute cette aventure pour une désillusion.

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