Zoom sur le Salon du livre des banlieusards

Samedi 13 avril 2024, j’ai eu la chance de participer au Salon du livre des banlieusards. Créé par Fatoumata M’Binté et Aouicha Traoré en même temps que le Festival du livre de Paris, l’objectif de ce salon était clair : loin de concurrencer l’événement littéraire géant de la capitale, il s’agissait de rendre les livres accessibles à un public qui ne se déplace jamais jusqu’aux salons parisiens. Le pari est réussi, puisque plus de 400 visiteurs sont venus à notre rencontre ! Diversité et qualité étaient au rendez-vous de cette journée mémorable, rendue possible grâce au professionnalisme des organisatrices et à la mobilisation de la mairie de Vigneux-sur-Seine.

Le Salon du livre des banlieusards se voulait orienté vers la jeunesse. Dépassé par son succès auprès des auteurs, il a finalement inclus des livres pour les adultes, réunissant ainsi une production variée susceptible de plaire à tous les goûts. Étaient présents des auteurs locaux comme Amélie Carrière, co-fondatrice du magasine Tako Kids, Sabrina Moguez et ses magnifiques albums illustrés, ou Louisiane Romain, qui a publié l’année dernière son premier roman La nuit du Soukougnan, mais aussi des invités venus de Suisse ou encore de Belgique, sans oublier des auteurs atypiques comme Amal Lahidheb, qui choisit de raconter son traumatisme dans un album illustré accessible aux enfants, ou Katleya Pounendala, qui a publié son premier livre à 10 ans !

Des animations ont rythmé le Salon du livre des banlieusards tout l’après-midi : deux spectacles mêlant danse, chant et histoire à destination des plus jeunes, ainsi qu’une intervention passionnante d’Adama Camara sur le pouvoir de l’écriture. Cet artiste, auteur et rappeur, qui a passé plusieurs années en prison pour avoir voulu venger la mort de son frère, assassiné lors d’une rixe locale, m’a vraiment touchée. Aujourd’hui libéré de la haine en partie grâce aux mots, il est porteur d’un message fort à destination de tous ceux qui se laissent entraîner dans la violence, et leur montre qu’une autre voie est possible, notamment à travers l’écriture !

Je ne peux qu’espérer que ce Salon du livre des banlieusards est le premier d’une longue série : l’événement, annoncé par plusieurs sites comme Rainfolk’s Diaries, a même attiré les journalistes du Parisien ! Je vous donne rendez-vous en fin d’année pour mes prochains salons : je serai le 13 octobre à Ferrières-en-Bray, et les 16 et 17 novembre à Villemoisson-sur-Orge.

Amélie Carrière anime le stand du magasine Tako Kids ! C’est avec plaisir que nous nous sommes retrouvées ici après nous être rencontrées à l’occasion du salon des auteurs locaux de Montgeron.

Vue d’ensemble du Salon du livres des Banlieusards. La salle était spacieuse et agréable, sans parler du petit-déjeuner offert par les organisatrices, qui avaient aussi pensé à réserver un traiteur pour la journée !

Mon stand était juste devant la scène. J’étais aux premières loges pour tous les spectacles et interventions ! Mais je vous l’accorde, je devrais investir dans une nappe et un kakémono histoire d’habiller un peu tout ça.

Spectacle de danse sur la base des histoires racontées dans le livre de Cynthia Gocoul. Les costumes étaient magnifiques, les enfants ont tout de suite été captivés !

L’intervention d’Adama Camara m’a beaucoup plu. À tel point que j’aurais souhaité qu’il y ait moins de visiteurs sur mon stand pour pouvoir écouter plus attentivement !

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