La Bibliothèque fait ses premiers pas sur Youtube

Un cliquetis étrange résonne près de vous… La machine à remonter le temps s’enclenche. Nous revoilà au 6 juin 2020. Je chemine sous un agréable soleil vers l’adresse convenue avec Michael Nahon pour enregistrer ma toute première interview Youtube sur la chaîne des Chevaliers du Savoir. C’est grâce à Alyson Lascaux que cette rencontre a lieu : reportée à cause du confinement, j’espérais avoir terminé Aimer avant le jour J, mais les corrections prennent plus de temps que prévu. En quelques minutes, notre salle d’attente se métamorphose en salle d’interview : j’installe mes livres, plumes et encriers pour décorer la table, tandis que Michael place la caméra. Silence, on tourne !

L’exercice Youtube ne se révèle pas aussi ardu que je l’imaginais. Le fait de ne pas être en direct ou sur un salon enlève beaucoup de stress : on sait que l’on peut toujours revenir en arrière si l’on bafouille. Il faut tout de même avoir préparé ses réponses, penser à parler lentement et éviter les tics de langage (si j’abuse du « comme » à l’écrit, je me découvre un amour du « donc » à l’oral). Prévoir des éléments de décor permet aussi de personnaliser la scène et de donner une idée de l’ambiance du livre. Je n’irais pas jusqu’à me déguiser (de toute façon, mes personnages vivent dans le futur), mais dans certains cas cela peut être approprié.

Je présente La Bibliothèque, le Technomonde où les livres et la guerre n’existent plus, les livres-rêves dans lesquels Émilie a le pouvoir d’entrer comme s’il s’agissait de vies réelles. Michael me demande ensuite comment m’est venue l’idée de cette histoire, et nous rentrons plus en détail dans le fonctionnement du pouvoir des Bibliothécaires avant de conclure. Nous enregistrons ensuite une vidéo plus générale sur l’autoédition : différence avec l’édition à compte d’éditeur et à compte d’auteur, avantages et inconvénients, pièges à éviter, c’est un échange très spontané auquel je suis heureuse de participer.

Cette première incursion dans l’univers Youtube m’a fait prendre conscience de toutes les difficultés à anticiper avant de se lancer dans des vidéos. Caméra, trépied, micro : pour que l’enregistrement soit de qualité, il importe de bien s’équiper. Il faut également avoir à sa disposition un lieu qui se prête au jeu avec une bonne lumière naturelle, s’assurer que les intervenants soient centrés et le cadrage bien proportionné. Après le tournage vient l’étape du montage, qui demande des logiciels gourmands, de bons ordinateurs et des compétences loin d’être innées. Je me pose aussi la question de la durée : il faut éviter les temps morts et savoir captiver un auditoire parfois très impatient.

Le temps et les compétences techniques à consacrer à une telle prestation me confirment que je ne ferai jamais de Youtube mon canal principal d’actualités. En revanche, j’ai été ravie d’avoir l’occasion de mettre en avant mon travail d’une autre manière. Participer à une vidéo plus générique sur l’autoédition s’est aussi avéré très instructif : peut-être tournerai-je avec Michael un autre film dédié cette fois à la lecture en langues étrangères, sujet qui me passionne depuis plusieurs années. L’oral apporte au propos beaucoup plus de personnalité que l’écrit : l’intonation, les gestes, c’est un support de communication différent qui gagne à être connu.

Et vous, avez-vous déjà tourné des vidéos Youtube ? Comptez-vous créer votre propre chaîne ou bien est-ce chose faite ? Quels sont vos sujets de prédilection et comment en parlez-vous ? N’hésitez pas à partager votre expérience dans les commentaires ! Pour voir la vidéo, c’est par ici 🙂

 

Michael et moi en pleine action ! C’est tout un art de cadrer correctement la scène et de préparer questions et réponses.

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