Pas de vacances pour La Bibliothèque !

Entre l’anniversaire de la librairie l’Établi qui célébrait ses dix ans le 22 juin 2019, le pique-nique Babelio organisé ce dimanche 30 juin et l’écriture d’Aimer qui se poursuit à toute allure, je suis loin de chômer en ce début d’été ! Les lignes s’enchaînent dans le tome 3 de La Bibliothèque, dont je viens d’entamer la quatrième et dernière partie : je passerai bientôt le cap des 300 pages A4, ce qui promet de grands moments de correction. J’ai toutefois la sensation d’avoir moins digressé que pour le tome précédent. Qui sait, peut-être les corrections seront-elles achevées avant le salon du livre de Paris 2020, auquel je viens de m’inscrire via l’association Indylicious ? Vivre continue également son parcours, réussi d’après Les Livres Enchantés et Bulle Livresque, plus mitigé pour La plume d’Isandre (qui a tout de même adoré Grandir).

L’anniversaire de l’Établi n’a pas été l’occasion que j’espérais pour faire le point avec la libraire, mais j’ai eu le plaisir d’assister à une conférence passionnante sur l’autoédition. J’ai appris l’existence d’un dossier très complet sur cette pratique multiforme, publié en janvier 2019 par l’Alliance Internationale des Éditeurs Indépendants, dans leur revue Bibliodiversity : dossier que je viens d’acquérir pour la modique somme de 5 € et dont je vous dirai des nouvelles. Durant le débat animé par la libraire Sylvaine Jeminet étaient présents Bernard Prou, Christian Merle, Michael Fenris et le Comité d’Histoire d’Alfortville.

Sylvaine a commencé par différencier l’autoédition de l’autopublication. L’autoédition est pour elle plus professionnelle et implique la création de sa propre auto-entreprise éditoriale, à l’inverse de l’autopublication, où l’auteur se contente d’envoyer son manuscrit à un prestataire de publication pour être publié. L’autopublication s’inscrirait dans une démarche plus personnelle, moins ambitieuse que l’autoédition. Je pense qu’il s’agit surtout d’une question de temps : devenir auto-entrepreneur est à mon sens incompatible avec un travail à 35h par semaine. Passer par KDP, Iggybook ou Librinova n’est pas pour moi synonyme d’amateurisme ou de manque d’ambition : c’est un simple calcul financier nous rappelant qu’il n’est pas aisé de se lancer à plein temps dans un métier dont on ne pourra pas vivre.

« Pourquoi écrivez-vous ? » demande ensuite Sylvaine. D’après Christian Merle, écrire permet de trouver les mots pour exprimer ce que l’on n’arrive pas à dire. Bernard Prou et Michael Fenris ont une réponse qui me correspond davantage : pour raconter une histoire. Au fil du débat qui explore les différences entre autoédition et édition traditionnelle, Bernard Prou nous rappelle que, grâce aux pratiques en vigueur à la Poste, il est plus coûteux d’envoyer un livre en France qu’outre-Atlantique. « La France n’a pas besoin de faire la promotion de ses auteurs », lui a-t-on répondu, lorsqu’il s’est indigné de payer 7 € pour envoyer son livre qu’il vendait 12€. Et l’on se demande pourquoi libraires et petits éditeurs ont des difficultés, tandis que les diffuseurs sont heureux…

Si les motivations et les ambitions des intervenants réunis par l’Établi diffèrent, tous concèdent que l’auteur d’aujourd’hui doit aussi être un communicant. Le métier n’a jamais été aussi double qu’en ces temps hautement médiatiques et virtuels, où il importe d’exister par soi-même sans attendre que l’éditeur fasse le travail. Se lancer dans l’autoédition ne représentera donc jamais du temps perdu pour qui vise l’édition traditionnelle ! Ce débat m’a en outre permis de découvrir que la librairie avait d’autres partenariats avec des auteurs autoédités : j’espère approfondir la question et trouver le moyen d’organiser quelque chose avec Sylvaine Jeminet le 10 juillet à 15h30.

Pas de repos pour les guerriers. Fraîchement rentrée du pique-nique organisé par Babelio, je poursuis la rédaction de ce long article. Nous voici arrivées, ma correctrice préférée et moi, devant l’Orangerie, au parc de Bercy, par une chaude après-midi qui vient conclure ce mois de juin. Les participants, de tous les âges, sont assis par petits groupes sur une belle pelouse ombragée : nous signalons notre présence aux organisateurs qui nous remettent un numéro de lot à gagner à notre départ. Nous ajoutons ensuite deux livres soigneusement emballés, dans lesquels un marque-page a été innocemment glissé, aux caisses destinées à la loterie de livres, qui contiennent les coups de cœur des participants à l’événement.

Les jeux ne manquent pas : un défi littéraire se déroule en continue tout l’après-midi, opposant deux équipes volontaires parmi le groupe qui s’agglutine autour des animateurs. Nous remportons un sans-faute grâce à Beigbeder, Voltaire, Zola, Rabelais, Foenkinos et, qui l’eût cru, Twilight : cela nous vaut un calepin et un sac Babelio. Nous enchaînons avec le jeu « Apporte ton livre », qui se déroule à même le sol. De parfaits inconnus (nous, participants) se regroupent autour d’une petite dizaine de livres (choisis par Babelio) censément jamais lus, et doivent y piocher des citations au gré des thèmes imposés par l’animateur Babelio. L’exercice, fort amusant, a le mérite de nous faire ouvrir des livres que nous n’aurions sans cela jamais croisés.

Je conclus par ma rituelle distribution de marque-pages, fort bien accueillie des lecteurs. C’est l’occasion de belles rencontres et de discussions animées ; j’échange notamment avec Sylvain Regnier qui me propose une interview sur son site, dans le cadre de ses articles du dimanche. J’ignore qui a pioché L’amie prodigieuse d’Elena Ferrante et Ma vie d’homme de Philip Roth, que ma correctrice a choisi de mettre à la loterie, mais nous récoltons un roman de Frédéric Beigbeder et une bande dessinée. Le numéro pioché parmi les tickets Babelio nous permet quant à lui de remporter J’avais une île, de Lorenza Pieri. Autant de lectures en perspective, même si j’ai préféré donner une partie de mes gains à une jeune fille n’ayant pas réalisé qu’il fallait s’inscrire pour participer.

Et vous, dans quels projets comptez-vous vous lancer cet été ? Avez-vous déjà participé à l’anniversaire d’une librairie ou à un pique-nique Babelio ? Quels souvenirs en gardez-vous ? Je compte bien participer de nouveau l’an prochain au pique-nique qui fut un très agréable moment ! 😉

Pique-nique Babelio

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