Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire, de Lemony Snicket

Trois enfants qui ont tout pour être heureux perdent dans la même journée leurs parents et leur maison dans un terrible incendie. Ainsi commence la série en treize tomes des Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire, du mystérieux Lemony Snicket. Pessimiste au dernier degré, égrenant les avertissements sur les tristes événements qui attendent la fratrie, la saga a de quoi séduire. Humour, suspens, aventure, métafiction, l’auteur avait tout pour réussir : malheureusement, même les meilleurs ingrédients deviennent écœurants lorsqu’on en abuse…

Quatre protagonistes animent Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire, autour desquels gravite un essaim de personnages secondaires plus ou moins réussis. Violette Baudelaire, l’aînée des orphelins, a le don de la mécanique et adore inventer des objets ; Klaus, le cadet, aime lire et apprendre ; la benjamine Prunille est un bébé mordant tout ce qui passe. Antagoniste parfait, sale, maigre et inquiétant, le comte Olaf chercher à voler la fortune des enfants, qu’il poursuit de sa haine tout au long de l’histoire. Acteurs, artistes de cirque et agents secrets se partagent les rôles restants.

Multipliant jeux de mots, clins d’œil et parodies, mêlant habilement réalité et fiction tout au long des volumes qui totalisent chacun treize chapitres (à l’exception du dernier), Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire se démarque par son originalité à bien des égards. Cependant, l’inventivité de Lemony Snicket tourne assez vite à l’eau de boudin. Quand les invraisemblables capacités dentaires de Prunille ne sortent pas le lecteur de l’histoire, la stupidité profonde de tous les amis des orphelins s’en charge, et l’intrigue finit par devenir si compliquée à force de jouer avec la mise en abyme qu’elle s’achève en immense nœud gordien qu’aucun Alexandre ne vient trancher.

Et vous, avez-vous lu Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire ? Qu’en avez-vous pensé ? C’est la scène du jugement d’Olaf qui m’a le plus déçue, tant chacun s’y vautre dans le ridicule. J’ai terminé la série en espérant une résolution claire, mais même là le mystère reste entier, et l’on en sait à peine plus à la fin qu’au début, ce qui ne m’a pas donné envie de lire les suites publiées par Lemony Snicket.

 

On voit ici le trio Baudelaire, sur les ruines de leur maison incendiée. Cela rend très bien l’ambiance exagérément sombre de la série !

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